MES PIRES FAILS DE VOYAGE (ET QUELQUES CONSEILS POUR LES ÉVITER!)

Le voyage, ce moment fait pour se détendre, s’amuser, découvrir, expérimenter, mais aussi… se planter, se perdre et se vautrer! Problème de transport, mauvaise lecture d’une carte, malentendu car on n’a pas compris des explications mimées par un habitant du coin, clash culturel, intoxication alimentaire, et j’en passe, les embûches peuvent être nombreuses sur le chemin du petit vacancier, nous menant parfois à des situations angoissantes ou exaspérantes, mais qui, quoi qu’il arrive, nous laissent un souvenir impérissable!

Et des situations cocasses, j’en ai connu pas mal! Rien que pour vos yeux (et surtout vos zygomatiques!), voici mes 5 mésaventures de voyage les plus mémorables jusqu’à ce jour, et quelques conseils pour les éviter. J’en rigole bien aujourd’hui, mais je peux vous assurer que lorsqu’elles me sont arrivées, je faisais moins la maline!

  • RESTER COINCÉE À MOITIÉ FRIGORIFIÉE DANS UNE DOUCHE SUISSE
Jungfraujoch, Suisse
Avant, j’étais frileuse. Mais ça, c’était avant…

Etant une fille des îles, j’ai toujours été très frileuse, et pour moi, la catégorie « grand froid » commençait dès qu’on passait sous les 25 degrés (en exagérant à peine). Mais c’était avant de découvrir la Suisse, ses auberges de jeunesse et ses douches défaillantes… Par une belle et fraîche soirée d’hiver (- 6 degrés pour être exact. MOINS. SIX. DEGRÉS.), alors que mes camarades de chambre avaient décidé de boycotter la douche, j’avais entrepris, pour ma part, de ne pas changer mes habitudes et de prendre ma douche du soir malgré le froid. En entrant sous la douche, oh surprise, je découvre que le ballon d’eau chaude de l’auberge est vide, et qu’il faut donc me baigner à l’eau… comment dire… glacée n’est pas un mot assez fort… disons plutôt, l’Atlantique. Autour d’un iceberg, la nuit. Voilà c’est ça, l’eau qui a tué les passagers du Titanic. Donc me voici sous la douche, en train de découvrir une douleur indescriptible que je n’avais jamais expérimentée auparavant.

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Mais comme si cela ne suffisait pas, voici que la lumière s’éteint et que je me rends compte qu’il y avait une minuterie pour cette lumière. Pas de panique, je coupe l’eau et je cherche la poignée de la porte vitrée de la douche… et je cherche… et je cherche (tout en grelottant)… je pousse, je tire, j’essaye de faire coulisser, mais rien n’y fait, la porte est bloquée. Bref j’ai dû appeler à l’aide et grelotter 10 bonnes minutes nue comme un ver avant qu’on vienne me secourir, car tout le monde était parti pour l’apéro. Je peux vous assurer que le lendemain, j’ai pu aller gambader dans la neige sans souffrir du froid une seule seconde, et depuis ce jour, je n’ai plus froid en Nouvelle-Calédonie! (ou presque ^^)

CONSEIL: méfiez-vous des douches et WC des auberges de jeunesse, où vous serez particulièrement « vulnérable » si vous vous retrouvez coincé… selon les pays, les fonctionnements et types d’ouverture diffèrent. Et dans le doute, utilisez la méthode que j’ai appliquée par la suite: une bonne claquette pour coincer la porte vitrée de la douche! XD

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  • ÊTRE SUIVIE PAR UN GARS TROP COLLANT JUSQU’À L’AÉROPORT À PARIS:

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Juillet 2008, j’effectue mon premier solo trip, direction Lille pour y passer un oral d’examen (que j’ai réussi, yeah baby!). Après une visite chez mes grands-parents en Alsace et quelques jours de fiesta avec ma copine Chacha sur Paname, me voilà prête à revenir en Nouvelle-Calédonie pour entamer ma carrière d’enseignante, mais d’abord, il me reste une ultime épreuve à passer: traîner mes valises (1 grosse+ 1 bagage cabine) dans le RER jusqu’à l’aéroport Charles de Gaulle. La grosse galère quand il y a foule, que tu gênes tout le monde avec tes bagages, et que nos amis les parigots sont tout sauf serviables… (du moins ceux que j’ai croisés ce jour-là! Je ne généralise pas, mais c’est bien ce que j’ai vécu)

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Et là, alors que je traîne péniblement mon fardeau dans les escaliers d’une gare où je devais changer de métro, un jeune homme d’origine mahoraise vient à mon secours. « Miracle! » me dis-je. Celui-ci, dénommé Boubou (je n’invente rien, promis, c’est le nom qu’il m’a donné!), m’aide non seulement à franchir les escaliers, mais aussi à entrer dans le métro. Soulagée, je m’asseois face à lui et on commence à discuter de manière tout à fait amicale, à se présenter et tout, jusqu’à ce que Boubou me demande mon email. Euh… bon déjà ça me met un peu mal à l’aise, mais après tout pourquoi pas, je ne risque pas grand chose à le lui donner (on avait pas FB à cette époque, l’âge de pierre quoi XD ). Et de fil en aiguille, je me rends compte que je lui plais et j’apprends qu’il n’a plus du tout l’intention d’aller là où il comptait se rendre au départ, mais de me suivre jusqu’à l’aéroport « POUR MIEUX FAIRE CONNAISSANCE » qu’il me dit! Alors oui, ça partait certainement d’un bon sentiment, mais moi je ne voulais PAS! NO WAY BOUBOU! C’était mon premier voyage solo et je n’étais vraiment pas rassurée du tout…

J’ai tout tenté pour le convaincre poliment de continuer sa route, que je m’en sortirais seule sur ce dernier tronçon avant l’aéroport, mais pas moyen de le faire changer d’avis, Boubou m’a suivie jusqu’aux portes de la douane en insistant lourdement pour qu’on reste en contact… Ben je peux vous dire que je n’ai pas traîné pour enregistrer mes bagages! Oui, j’étais jeune et inexpérimentée, et je n’ai pas osé l’envoyer balader sèchement ce jour-là. Mais depuis, les choses ont changé et mon éventail de répliques anti-pot de colle s’est bien étoffé! XD

CONSEIL: Mesdames, dans ce genre de situation, évaluez les risques et adaptez-vous. Ce jour-là, il y avait du monde autour de moi donc je n’étais pas en danger du tout, mais si cela vous arrive dans des circonstances plus délicates, n’hésitez pas à être FERME, et même à prétendre que vous rejoignez votre conjoint au prochain arrêt. Faites en sorte d’éviter les wagons vides et les ruelles désertes lorsque c’est possible, surtout la nuit. Oui, rien ne sert d’être parano, mais « Better be safe than sorry », c’est une bonne devise aussi!

PS: Boubou si tu lis cet article, merci pour le coup de main! Mais ce jour-là, tu m’as fait PEUR! XD

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  • ME FAIRE AGRESSER PAR DES DAIMS À NARA:

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Pour l’amie des animaux/mini Brigitte Bardot que je suis, Nara était, en théorie, la ville de mes rêves: une petite ville du Japon remplie de temples, de cerisiers en fleurs et surtout, de daims « shika » qui batifolaient en liberté. Je me voyais déjà en Princesse Mononoké, sympathisant avec mes nouveaux meilleurs amis les « shikamarus » à grand renfort de caresses et de biscuits pour contenter leurs petits estomacs délicats… Comme j’étais dans L’ERREUR!!! XD

 

Attention aux daims de Nara!
le panneau que j’aurais aimé voir AVANT l’incident…

La vérité, c’est qu’un daim, le matin, ça a très faim, et ça n’a AUCUNE MANIÈRE! Je l’ai vite compris lorsque, après avoir acheté des biscuits spéciaux pour ces chers petits, je me suis mis en tête d’en nourrir deux qui s’approchaient de moi (probablement attirés par mon aura bienveillante, j’imaginais!). Je me suis rapidement retrouvée encerclée par une bande de 5 ou 6 voyous en aucun cas sympathiques, qui faisaient mine de me donner des coups de corne parce que je ne distribuais pas les biscuits assez vite, dont un qui a fourbement décidé d’arracher un bout de mon gilet avec ses dents, histoire de me mettre encore plus la pression! Tout cela sous le regard amusé de mon cher et tendre, qui ne m’a été d’aucun secours à ce moment (je te revaudrai ça chéri!). Au final, j’ai balancé le paquet de biscuits au loin pour éloigner mes agresseurs de moi, et je me suis sauvée les mains en l’air en criant « regardez, j’ai plus rien!!! ».

Daims à Nara
10 secondes avant le drame… J’étais encore si naïve…

CONSEIL: pour éviter cette mésaventure, ne nourrissez pas les daims le matin. Laissez les autres touristes le faire et se prendre les coups de têtes et de cornes à votre place, et attendez l’après-midi, lorsque les daims sont rassasiés et plus calmes, pour les approcher plus sereinement.

 

  • ARPENTER LES RUES DÉSERTES DE LONDRES EN PLEINE NUIT D’HIVER

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En janvier dernier, j’ai eu la chance de visiter Londres avec ma copine Sarah, qui connaissait bien la ville, ayant vécu en Angleterre quelques années auparavant. Ce fut un super girls’trip, à base de visites culturelles, bonnes adresses gourmandes, pubs sympa, rigolade et même d’une nuit dans un 5 étoiles près de Notting Hill! Juste après ce super hôtel, on avait loué un appartement Airbnb à 10 minutes en train du centre-ville, donc très facile d’accès en pleine journée, lorsque les transports en commun fonctionnent à plein régime, mais un peu plus galère pour rentrer tard le soir. Mais voici qu’un soir, après une séance de shopping sur Oxford Street (et un gros craquage chez River Island!), on avait dû se séparer pour aller voir 2 comédies musicales (le Roi Lion et Wicked) jouées dans 2 salles différentes, et on avait convenu de se rejoindre à la fin, vers 23h, à la station de Charing Cross. Au pire, on se tenait au courant par téléphone.

Sauf que voilà, en hiver, la batterie d’un téléphone se décharge à vitesse grand V (du moins le mien!), et donc en sortant de mon spectacle les yeux pleins d’étoiles, je me rends compte que je ne peux pas appeler Sarah… Aie, déjà, je commence à mal sentir la suite de la soirée. Tant pis, je m’en tiens au plan et prends le métro jusqu’à Charing Cross. Là ,je sors de la station et me mets en évidence, au pied de la Colonne de Nelson, pour voir arriver Sarah. Il fait nuit, il fait froid, et à ce moment-là, je ne sais pas du tout si mon amie est encore à son show, ou si elle est déjà sortie depuis un moment et a essayé de me contacter en vain. Bien sûr, aucune cabine téléphonique à l’horizon. J’attends pendant ce qui me semble une éternité sur cette place si jolie de jour, mais BEAUCOUP moins rassurante la nuit, avec quasiment personne dans les rues (car on était en pleine semaine). Puis, il me vient la brillante idée de marcher jusqu’à la salle de spectacles du Roi Lion, me disant naïvement que je vais finir par croiser ma copine. Me voilà partie pour une rando urbaine by night, 20 minutes de marche en mode « Je vais BIEN, tout va BIEN » avec agression par une sans-abri un peu zinzin au passage, tout cela pour trouver une salle de spectacles FERMÉE. Aïe, là ça commence à vraiment m’angoisser. Demi-tour vers Charing Cross, en me faisant tous les scénarios possibles: est-elle rentrée sans moi, après m’avoir attendue en vain? Lui serait-il arrivé un « pépin »? Pas une agression j’espère? Et moi alors, vais-je me faire agresser ici ce soir? Je ne vais quand même pas rentrer seule, sans avoir la certitude qu’elle va bien? Bref vous l’avez compris, mon imagination fertile se transforme peu à peu en paranoïa…

London by night
London by night

Je ne vous raconte pas le SOULAGEMENT en apercevant son manteau vert clair au loin (j’ai TELLEMENT cherché cette couleur dans le noir, jamais je ne l’oublierai!XD) lorsque j’ai regagné Charing Cross! Le fin mot de l’histoire: je l’avais attendue devant la station de MÉTRO Charing Cross et elle m’attendait devant la gare (de train) du même nom! Bravo les nénettes trop obsédées par le shopping pour se fixer un point de RDV précis! XD Ce fut encore tout un micmac pour rentrer chez nous après ça, mais à deux, on n’avait plus vraiment de souci à se faire.

CONSEIL: jeune padawan, dans une grande ville, à ton travel buddy, un lieu de RDV PRÉCIS, tu donneras! Ton téléphone, tu CHARGERAS! Et un chargeur portable, tu EMPORTERAS!

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On s’en est sorties vivantes: ça s’arrose!
  • DORMIR DANS LA GARE CENTRALE DE BRISBANE

Ceux qui suivent un peu ce blog le savent sûrement déjà, mais je suis une grande fan de Beyoncé, genre fan de la première heure, qui connaît ses morceaux de Destiny’s Child, achète tous ses albums, danse devant ses DVDs et envoie des messages hystériques aux copines lorsque Beyoncé démarre une tournée mondiale. Et en tant que telle, il y a beaucoup de choses que je serais prête à faire pour la voir. En 2009, j’ai même découvert que j’étais capable de passer une nuit entière dans une gare déserte (plus précisément la gare centrale de Brisbane) pour ses beaux yeux.

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The Queen… qui pourrait se permettre de s’en aller quand elle fait un rappel? Pas moi!

En effet, en 2009, j’ai eu le plaisir d’assister à son « I am… » Tour à Brisbane, un concert grandiose qui s’est conclu par un rappel où la Queen a rendu un hommage émouvant à Michael Jackson, en chantant « Michael I can feel your HALO » à genoux sur scène, les yeux vers le ciel… Dit comme ça, ça peut paraître un peu cucul, mais sur place, on était quelques milliers à sortir les mouchoirs pour ce moment très fort en émotion.

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Arrive la fin du concert, et j’étais donc censée prendre la navette pour me rendre jusqu’à la gare centrale de Brisbane, puis de là prendre le train pour regagner Surfers Paradise, où je séjournais en vacances chez ma meilleure amie. Comme il fallait s’y attendre, la navette avait bien attendu la fin du rappel pour ramener tous les fans au centre de Brisbane, mais le train Brisbane- Surfers Paradise par contre n’était pas de cet avis… Lorsque je suis arrivée à la gare, j’ai donc découvert avec effroi que le dernier train de la soirée était parti depuis 10 minutes, et que j’étais donc bloquée seule à Brisbane, en pleine nuit, vêtue d’un mini-short et de bottes (hem, oui je vous l’accorde, mes goûts vestimentaires de l’époque étaient très douteux) et uniquement munie de mon téléphone et de 30 dollars…

Les premiers instants de panique passés, j’ai vu que le prochain train partait vers 5 heures du matin. Il était alors presque minuit et, dans un élan de courage et d’imbécilité de naïveté, je me suis dit que bon, après tout, si j’étais capable de passer une nuit entière à danser en boîte de nuit jusqu’au petit jour, je pouvais bien tenir éveillée dans le McDo de la gare (qui Dieu merci ouvrait H24) jusqu’au prochain train! Erreur totale, vers 1h30, j’ai commencé à m’endormir sur mon banc, et j’ai donc passé une nuit cauchemardesque à lutter contre le sommeil, en craignant de me faire agresser lorsque je baissais ma garde…

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Bref vers 3h30, n’en pouvant plus, j’ai craqué et j’ai commencé à marcher dans la rue pour me tenir éveillée. Et là, ô miracle, dans l’enfer de cette nuit noire, je suis tombée sur une auberge de jeunesse, certes sordide, mais où les quelques dollars qui me restaient (après l’achat d’un BigMac et d’un magazine) m’ont permis d’avoir une miniscule chambre où sombrer dans un sommeil profond , après avoir couru dans les escaliers pour échapper à une bande de jeunes spécimens de touristes latinos en rut de retour de soirée…

CONSEIL: Sortir de sa zone de confort et ne pas faire la princesse en cas de coup dur. Tout comme le repas le plus basique semble délicieux quand on a faim, la plus sordide des chambres est acceptable quand il s’agit de se mettre à l’abri!

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OUI À L’AVENTURE! (Voyage en solo à Shinjuku, Tokyo)

 

Ces quelques mésaventures pour vous dire que la beauté du voyage, ce n’est pas juste de beaux paysages, de bons repas et de jolies rencontres, c’est aussi des galères plus ou moins importantes qui nous laissent parfois des souvenirs très drôles, et d’autres fois désagréables, mais dont on apprend forcément, et qui nous montre surtout une chose: que les limites à ce dont on se croit capable ne sont jamais définitivement fixées…

Et vous, quelle est votre pire souvenir de voyage, ou le plus cocasse? Partagez vos expériences en commentaire, je me ferai un plaisir de les lire!

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