Le quartier Higashiyama Sud étant très dense en temples, sanctuaires et statues sacrées, c’est un gros programme qui nous attend aujourd’hui (oui, je fais partie des masochistes qui courent pour en voir le plus possible pendant leurs vacances!^^).
KIYOMIZU DERA
On commence avec un sacré « morceau »: le majestueux temple bouddhiste Kiyomizu-dera, classé au patrimoine mondial culturel de l’UNESCO depuis 1994 et dont le bâtiment principal surplombe la ville de Kyoto du haut de ses centaines de piliers. La vue est juste magnifique…
Mais outre ce bâtiment, la visite du temple relève presque de la chasse aux trésors tellement il y a de petites merveilles et spécificités à découvrir dans ses différentes parties. Les citer toutes serait un peu fastidieux, mais voici mes préférées:
- le Taina Meguri (interdiction de le prendre en photo: rien que ça, ça m’a donné envie d’entrer ^^): un temple sous lequel se trouve une galerie que l’on doit parcourir dans l’obscurité TOTALE, accroché à une sorte de fil d’Ariane composé de perles de prière. Cette galerie est censée symboliser l’utérus d’un bodhisattva. Au centre de cette galerie, on arrive à une pierre magique sur laquelle descend le seul rai de lumière de ce labyrinthe. D’après la légende, il faut toucher cette pierre de la main gauche et faire un voeu, qui sera exaucé par la déesse Kannon, dont la statue se trouve au-dessus de la pierre. Expérience très fun pour moi, peut-être un peu moins fun pour mon chéri à qui j’étais aggripée tout le long! ^^
- Cette colline avec un tas de petites statues et leurs tabliers multicolores (pour les protéger du froid? who knows!). Kawaii!!!
- les pagodes, les géants rouges du temple:
- le Jishu- Jinja, partie du temple dédiée à Okuninushino-Mikoto, dieu de l’Amouuuur ^^. On y trouve tout un tas d’acessoires de prière dédiés à ceux qui cherchent l’amour ou s’interrogent sur l’avenir de leur couple. Ma petite préférence va aux Rochers de l’Amour, 2 pierres espacées de 18 mètres. Celui qui parvient à parcourir cette distance les yeux fermés est censé trouver l’amour incessamment sous peu! Par contre, s’il est aidé par quelqu’un pour le faire, cela signifie qu’il aura également besoin d’un intermédiaire pour trouver cet amour. Fun, non? Je n’ai hélas pas pu tenter l’expérience, mon chéri n’était pas trop d’accord! XD
Start here!
Finish line!
- la chute d’eau Otowa-no-taki, d’où trois canaux plongent dans une mare. Les visiteurs du temple boivent de cette eau dans des coupelles en fer, eau qui aurait des propriétés thérapeutiques. Il est dit que boire de l’eau des trois canaux confère santé, longévité et succès dans les études. C’est d’ailleurs cette eau qui donne son nom au temple: « Kiyo mizu »signifie « eau pure » en japonais.
MATSUBARA DORI
Après cette superbe visite (qui s’est conclue sur une rencontre avec un serpent vert, bouh!), on descend vers la ruelle marchande juste au pied du Kiyomizu, la Matsubara Dori, pour se restaurer. Notre choix se porte sur de délicieux katsudons (=bol de riz chaud surmonté de tonkatsu : une tranche de porc d’abord panée, puis cuite avec un œuf battu) dans un restaurant à l’étage avec vue sur la ruelle. J’ai oublié son nom, vous le retrouverez peut-être en vous fiant aux kanas sur ma photo! 🙂 On peut y manger sur des tables classiques ou sur des tables basses japonaises. Le thé est servi dans des petites gourdes traditionnelles, so cute!
Cette ruelle est aussi très sympa pour se trouver des petits souvenirs de Kyoto: éventails faits main, sacs en soie, ombrelles, vaisselle en porcelaine, etc. , il y a le choix pour se faire plaisir ou gâter ses proches. Mais surtout, on y a fait une découverte enchanteresse: le Ghibli Store!!! Craquage obligatoire devant tous ces articles à l’effigie de Totoro, Ponyo, Mononoké, Chihiro et consorts. La déco et la musique du magasin sont féeriques et vous plongent bien dans l’ambiance des films de Miyazaki, ce qui n’aide pas du tout à freiner ses instincts d’achats impulsifs! (oui, j’ai toujours une bonne excuse!)
Ensuite, direction le Kodai-ji, un autre temple incontournable de Kyoto. Au passage, on déniche 2 supers desserts (et ouais, ne jamais perdre une minute quand on veut goûter à tout: il faut manger en permanence!): un esquimau à la patate douce et un taiyaki, une gaufre en forme de poisson et fourrée à la crème de haricot rouge (il en existe à plusieurs parfums): un vrai délice sucré!
KODAI-JI
On pourrait croire qu’avec tous ces temples visités, on finit par avoir l’impression de toujours voir la même chose. Ce ne fut pas notre cas, car au Kodai-ji, une fois de plus, nous avons vu des endroits et bâtisses magnifiques et propres à ce temple. Établi en 1605 par la noble Kita-no-Mandakoro, aussi connue sous le nom de « Nene » (mon surnom!^^), en mémoire de son défunt mari, le temple recèle des étangs et des jardins de toute beauté, notamment un jardin zen avec des formes géométriques impeccablement tracées dans le gravier et un majestueux cerisier pleureur.
Incontournables et emblématiques du temple également, la forêt de bambous et la statue géante du Bouddha blanc. Majestueux!
Enfin, à la sortie, le salon de thé du temple offre l’occasion de déguster un véritable thé vert préparé à la main ainsi qu’un petit mochi fourré à la pâte de haricot rouge en admirant le magnifique jardin.Instant zen s’il en est, mais attention, le goût du thé est vraiment fort (on peut s’en douter rien qu’à sa couleur vert fluo ^^).
Petite superstition fun pour les couples juste après la sortie: la statue de Nene et de son époux Hideyoshi, à toucher ensemble de la main droite pour assurer longévité, sérénité et bonheur au couple. Qu’on y croit ou pas, je trouve ça marrant de le faire avec son homme!
Au pied du temple Kodai-ji se trouve la rue pavée de Nene no michi (=chemin de Nene en japonais), très jolie et pittoresque avec plusieurs boutiques de souvenirs, et perpendiculaire à celle-ci, Ishibe-koji, une rue à l’ancienne très jolie que je vous recommande de parcourir pour s’imprégner de l’atmosphère du Kyoto d’antan. Nous l’avons faite en fin de journée et elle était quasiment déserte, un vrai bonheur après l’agitation des temples.
PARC MARUYAMA-KOEN
On termine cette belle journée chargée en visites et gourmandises par une soirée hanami (=contemplation des cerisiers en fleurs) au parc Maruyama-koen. Les kyotoïtes s’y rendent en foule après le travail pour apprécier la beauté des lieux, et on peut les comprendre, car effectivement tout est fait pour donner envie: des illuminations sont placées dans les arbres et des tables sont installées en-dessous avec des restaurants temporaires pour déguster les meilleurs plats en appréciant la vue. Mais attention, il faut réserver à l’avance pour avoir une chance d’avoir une table, tout est surbooké! Pour ceux qui n’ont pas pensé à réserver (comme nous!), il y a des nappes ou bâches à même le sol et on peut se restaurer aux nombreux stands de nourriture installés le long du chemin (ceux-là n’ont pas de tables par contre, tout est à emporter). Le choix en sucré et salé est vraiment vaste: brochettes de banane au chocolat, yakitori, takoyaki, okonomiyaki, « fraises d’amour », frites de patate douce, etc. On ne sait plus où donner de la tête!
Je termine ma journée par une petite prière au sanctuaire shintoïste Yasaka-jinja, juste à côté du parc. Après avoir observé les fidèles, je les imite: je lance une pièce dans le réceptacle, sonne la cloche, m’incline 2 fois puis tape 2 fois dans mes mains avant de prier pour ne pas finir obèse avant la fin du séjour… 😉
VahineOtaku 
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