KYOTO, MODE D’EMPLOI: se déplacer, découvrir et goûter!

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Konnichiwa globe-trotter-san!

Cela fait maintenant « quelques » mois que je suis rentrée du Japon, et honte à moi, je n’avais pas trouvé le temps de vous compiler mon best-of de Kyoto, alors que c’est sincèrement une ville dont je suis tombée amoureuse et où je compte clairement retourner dès que possible. Il est donc grand temps de remédier à cela! Si l’idée de vous balader dans des temples d’or et des allées de cerisiers pleureurs, de gravir une montagne pour observer des singes en liberté au sommet, de verser une larme devant une danse de geishas et de vous goinfrer de sushis et de tempuras vous parle, alors vous êtes au bon endroit! Mais petite mise en garde: si vous envisagez de vous rendre dans cette ancienne capitale impériale un jour, vous risquez d’en repartir le cœur très, très lourd… En effet, si vous la laissez faire, vous tomberez complètement sous son charme…

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  • Se déplacer:

Si à Tokyo et Osaka le moyen de transport le plus pratique et le plus économique semble être le métro (en utilisant en particulier la carte Suica), la situation est assez différente à Kyoto. En effet, le réseau de métro y est beaucoup moins dense et ne couvre donc pas tous les principaux lieux touristiques. Quant au train, il servira principalement à s’éloigner du coeur de ville.

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Si vous comptez couvrir les attractions les plus populaires, concentrées notamment sur le centre-ville, 2 choix s’offrent à vous: le vélo, pour pouvoir profiter à son rythme du paysage et éviter la foule des heures de pointe dans les transports en commun. Il existe de nombreux magasins de location de vélo à Kyoto, et le tarif journalier est de 800 à 1 000 yens. Et pour les moins sportifs, ou par temps de pluie, le meilleur choix restera le bus, avec son quadrillage très complet de la ville, et donc des lieux touristiques. Le pass à la journée vous coûtera environ 500 yens et sera vite rentabilisé si comme moi, vous vous déplacez beaucoup. Par contre, méfiez-vous des heures de pointe, ou vous vous rendrez compte que l’expression « serrés comme des sardines » peut prendre un sens très littéral! Et bien sûr, on n’oublie pas de laisser sa place aux personnes âgées si nécessaire, le contraire est vraiment très mal vu par la population au Japon (cela me semble la moindre des choses, mais certains touristes australiens ne partagent pas ce point de vue d’après ce que j’ai constaté…). Pour vous faciliter la vie, n’oubliez pas de demander une carte de la ville et de son réseau de bus au Centre d’Information Touristique de la gare de Kyoto, c’est gratuit!

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  • À voir:

Il existe un nombre impressionant de temples magnifiques et de lieux plus magiques les uns que les autres à découvrir, mais voici ma sélection des endroits que vous ne POUVEZ PAS manquer si vous visitez Kyoto:

FUSHIMI INARI TAISHA, LE SANCTUAIRE AUX 10 000 TORII:

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Partez à la découverte de ce sanctuaire shintoïste dédié à la déesse du riz Inari, et parcourez son chemin de randonnée bordé de quelques 10 000 torii, ces majestueux portiques rouges. À vitesse « normale », cela vous prendra environ 2 heures jusqu’au sommet (sans compter les temps de pause/pose selfies!), mais il existe de nombreuses aires de repos sur le chemin où on peut se restaurer et se déshydrater. Vous constaterez que les statuettes de renards y sont omniprésentes, car ceux-ci sont considérés comme les messagers de la déesse Inari. Et comme dans tout sanctuaire, n’oubliez pas de formuler un voeu en allumant une bougie ou en écrivant sur les ema, ces jolis cartouches en bois à suspendre sur place.

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KINKAKU-JI, LE PAVILLON D’OR:

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Un pavillon recouvert de feuilles d’or étincelant au soleil et se reflétant dans un étang bordé de pins: est-il nécessaire d’ajouter un commentaire? Somptueux.

LA FORÊT DE BAMBOUS D’ARASHIYAMA:

Parce que c’est l’un des endroits emblématiques de Kyoto! Bon, pas facile d’en profiter pleinement lorsqu’on doit la partager avec une horde de touristes, mais si vous pouvez y arriver hors des heures de pointe, c’est-à-dire très tôt le matin ou en fin de journée, la magie zen opère, et on se croirait sur le point de voir surgir les héros de Tigre et Dragon 😉 .

LE JARDIN DE CERISIERS DU CHÂTEAU NIJO-JO:

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Vous aurez l’occasion de voir des cerisiers un peu partout dans la ville, mais le jardin du Nijo-jo, situé en plein coeur de Kyoto, est remarquable par sa forte concentration et variété de cerisiers, en particulier ses sublimes cerisiers pleureurs aux branches tombantes, entre lesquelles on apprécie de se perdre le temps d’une jolie photo souvenir… Et le château renferme une autre attraction dont je vous parlerai un peu plus bas.

 

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EAUX SACRÉES ET VUE SUR KYOTO AU TEMPLE KIYOMIZU-DERA:

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Tirant son nom de ses célèbres cascades d’eaux pures (en japonais, mizu signifie eau) où les fidèles viennent boire ou se rincer pour s’attirer la bonne fortune, il s’agit d’un des complexes de temples shintoïstes et bouddhistes majeurs de Kyoto. Depuis son temple principal, bâti sur pilotis à environ 15 mètres de hauteur, vous aurez une vue imprenable sur Kyoto, et le spectacle n’en sera que plus magnifique si vous avez la possibilité d’y venir à l’automne ou, comme moi, au printemps, où les arbres se parent de couleurs splendides.

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  • À goûter:

Parce que toutes ces visites, forcément, ça creuse! Voici les plats et spécialités que j’ai le plus aimé (re)découvrir à Kyoto et mes bonnes adresses, que je vous recommande d’essayer:

Le dango:

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Si vous avez déjà vu des mangas ou animes, vous n’avez pas pu manquer cette petite brochette de boules de mochi, ou pâte de riz gluant, au goût sucré. Il en existe plusieurs parfums, mais mes préférés sont le sakura (fleur de cerisier) et le matcha (thé vert). Pour la fan d’anime et ancienne disciple du Club Dorothée que je suis 😉 , c’était comme réaliser un rêve d’en goûter un! Et ma foi, c’était plutôt pas mal! Le goût est assez particulier car différent des desserts occidentaux dont j’ai l’habitude, mais au final, j’en ai repris plusieurs fois au cours de mon voyage, car ça fait un petit encas sympa et pratique à déguster entre 2 visites. J’ai trouvé ceux-ci dans un petit stand à la sortie de la forêt de bambous d’Arashiyama, mais vous en trouverez vraiment partout au Japon.

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Le parfait:

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Le parfait est un dessert à base de glace, de fruits, de céréales et de crème chantilly, qu’on peut trouver à quasiment tous les parfums au Japon, mais les versions les plus délirantes que j’ai pu voir se trouvent au Karafuneya Coffee (situé dans la rue Kawaramachi Sanjo, dans le quartier de Nakagyo). On en trouve au kitkat, à la patate douce, à la citrouille, et même… aux nuggets! Celui que j’ai pris était à la citrouille, et c’était franchement délicieux. L’autre parfait quej’ai adoré à Kyoto était au yuzu (un agrume ressemblant à un petit pamplemousse), un vrai régal avec ses petits morceaux de yuzu confit qui se mariaient parfaitement avec la chantilly, et je l’ai trouvé au Obu Café d’Arashiyama,  un super restaurant en hauteur avec vue sur les montagnes.

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Le chou fourré à la crème de matcha:

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Petit goûter à apprécier avec un bon thé chaud! J’ai trouvé celui-ci dans un petit café juste à gauche de l’entrée du Ginkaku-ji, dit Pavillon d’argent.

Le meilleur ramen de Kyoto (d’après moi!):

Bon OK, un peu prétentieux comme titre, je vous le concède, vu que je n’ai pas fait tous les ramen-ya de la ville. Mais tout de même, si comme moi, votre préférence va aux ramens généreux en porc, au bouillon épais et aux oeufs bien moelleux (jaune coulant obligatoire!), et tout cela sans trop s’éloigner de votre circuit de visite, vous allez adorer les ramens du Shichifukujin, situé tout près de l’entrée du château Nijo-jo.

Le donburi:

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Le donburi  est un plat traditionnel composé d’un grand bol de riz sur lequel on dispose toutes sortes de garnitures. Il en existe au poulet, au boeuf, au porc, etc. J’ai beaucoup aimé celui-ci, aux crevettes et à l’oeuf « mi-cuit » (il est en fait cassé au dernier moment sur le plat), que j’ai pu déguster au restaurant Oshido de la rue Matsubara-dori, juste devant l’entrée du Kiyomizu-dera. Le restaurant est à l’étage, on y accède par un escalier situé dans un magasin de souvenirs. Le petit plus sympa: on vous sert le thé dans une gourde traditionnelle en bois. J’adore!

Le taiyaki:

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Une délicieuse gauffre en forme de poisson et généralement fourrée au anko, une pâte d’haricots rouges sucrés. Oishii! (=délicieux!) Et pour les moins téméraires, il en existe à des parfums plus classiques, comme la crème custard. J’ai trouvé celui-ci dans une toute petite boutique au carrefour de Matsubara Dori et Higashi Oji Dori.

 

  • À faire: 

Rencontrer les singes au sommet du mont Iwatayama:

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Pour accéder à ce parc où les singes circulent en totale liberté, il faudra vous rendre dans le quartier traditionnel d’Arashiyama, traverser le pont Togetsu-kyo et marcher jusqu’au sommet du Mont Iwatayama (randonnée très facile parcourue en environ 20 minutes, et je témoigne qu’on peut la faire en robe et sandales!^^). J’ai adoré l’endroit, car en grande amie des animaux, je saisis l’occasion d’en voir dès que possible, mais je déteste les voir enfermés dans des cages, donc j’ai fait une croix sur les zoos depuis un bon moment. Dans ce parc, les visiteurs sont soumis à des règles strictes pour respecter les singes, mais aussi ne pas se faire attaquer, ceux-ci restant des animaux sauvages. De plus, on y découvre une vue sur Kyoto magnifique.

Faire un voeu dans le labyrinthe obscur du Taina Meguri:

Pas de photo de cette expérience hors du commun, puisque les appareils photo y sont interdits, mais simplement ma garantie que, si vous êtes un peu curieux et/ou superstitieux, vous l’apprécierez énormément! Le Taina Meguri est un temple du Kiyomizu-dera sous lequel se trouve une galerie que l’on doit parcourir dans l’obscurité TOTALE, accroché à une sorte de fil d’Ariane composé de perles de prière. Cette galerie est censée symboliser l’utérus d’un bodhisattva. Au centre de cette galerie, on arrive à une pierre magique sur laquelle descend le seul rai de lumière de ce labyrinthe. D’après la légende, il faut toucher cette pierre de la main gauche et faire un voeu, qui sera exaucé par la déesse Kannon, dont la statue se trouve au-dessus de la pierre. Expérience très fun pour moi, peut-être un peu moins fun pour mon chéri à qui j’étais aggripée tout le long!

Connaître votre destin amoureux entre les Rochers de l’Amour:

Toujours au Kiyomizu-dera, vous trouverez le petit temple Jishu-jinja, dédié à Okuninushino-Mikoto, dieu de l’Amour. Là, vous découvrirez les Rochers de l’Amour, 2 pierres espacées de 18 mètres. Celui qui parvient à parcourir cette distance les yeux fermés est censé trouver l’amour incessamment sous peu! Par contre, s’il est aidé par quelqu’un pour le faire, cela signifie qu’il aura également besoin d’un intermédiaire pour trouver cet amour. Je n’ai pas tenté l’expérience, vu qu’elle s’adresse plutôt aux célibataires (ou aux gens dans le doute? LOL), mais j’ai trouvé l’idée vraiment fun.

Voir un spectacle de danse de geishas au Miyako Odori:

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Je crois qu’il s’agit là de l’expérience qui m’a donné le plus d’émotions à Kyoto. Je ne saurai dire si c’est parce que j’ai moi-même vécu pendant longtemps dans le monde de la danse (tahitienne, oui je sais, rien à voir!), ou si c’était le thème de l’impermanence de la vie qui m’a particulièrement touchée, mais ce qui est certain, c’est que j’ai versé quelques larmes lors du tableau final de ce magnifique spectacle sur les différentes saisons de la vie d’une femme. Chorégraphie et synchronisation impeccables, musique et voix sublimes, décors et costumes grandioses, le spectacle est entièrement en japonais, mais le message passe sans difficulté à travers le langage universel qu’est la danse. Il se joue au théâtre Miyako Odori, situé dans le quartier de Gion, et vous pourrez, comme nous, choisir d’ajouter la cérémonie du thé à votre expérience, mais la mauvaise nouvelle est qu’il n’est visible qu’au printemps, c’est-à-dire au mois d’avril.

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Réveillez le ninja en vous sur le parquet rossignol du Nijo-jo:

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Visitez le château Ninomaru du palais impérial Nijo-jo pour y découvrir la vie quotidienne du premier shogun de la période Edo, mais aussi pour parcourir les couloirs de sa demeure au sol recouvert du fameux « parquet rossignol », un parquet qui, comme son nom l’indique, chante à chaque pas, et qui servait en quelque sorte d’alarme au shogun et à ses hommes en cas d’intrusion. Et bien entendu, si comme mon chéri et moi, vous prenez cela comme une provocation envers le ninja qui sommeille en vous, vous passerez une bonne vingtaine de minutes à marcher sur la pointe des pieds en essayant de passer en silence.Je vous laisse imaginer la tête des autres touristes qui ont assisté à ce spectacle navrant! XD

 

 

Se perdre dans ses pensées sur le Chemin de la Philosophie:

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Long de deux kilomètres, ce chemin tire son nom du philosophe japonais zen Kitaro Nishida qui aimait y méditer en se rendant à l’université de Kyoto. Il relie les temples Ginkaku-ji, dit Pavillon d’argent, et Eikan-do Zenrin-ji en longeant un canal et au printemps, il doit sa popularité et sa grande beauté aux centaines de cerisiers en fleurs qui le bordent. Pour ma part, je l’ai parcouru en partie sous la pluie, mais du coup, il était quasiment désert comparé aux jours de beau temps (sur la photo, vous pouvez voir le seul groupe de personnes que j’ai croisé, et dont j’ai trouvé les parapluies très jolis pour complémenter ma photo!) et en plus, le spectacle des pétales de cerisiers qui tombaient et venaient se coller à mon parapluie transparent avait un petit côté féérique (le froid, lui, était un peu moins féérique!). En tout cas, si vous pouvez le parcourir le dernier jour de votre périple à Kyoto sous un beau soleil, ce sera l’occasion de faire calmement le bilan de tous les beaux souvenirs que vous aurez accumulé dans cette ville emprunte de tradition et de poésie.

 

Voilà pour ma « to do » liste à Kyoto. Et vous, quelles sont vos lieux et gourmandises préférés à Kyoto? Donnez-moi vos idées en commentaire!

De plus, j’ai le plaisir de vous annoncer que je serai bientôt de retour dans ce beau pays cher à mon coeur pour le découvrir sous sa facette hivernale. J’ai tellement hâte! Matane!

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4 commentaires sur “KYOTO, MODE D’EMPLOI: se déplacer, découvrir et goûter!

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